Présentation de l'édifice
Edifiée dans un vallon protégé qui constituait un lieu de passage, la chapelle surplombe un ruisseau dont le cours borde sa façade ouest.
Sa nef orientée nord-sud est divisée en trois travées identiques soulignées par des arcs doubleaux et des voûtes d’arête. Dans l’abside à gauche du chevet se trouvent les tombes d’Henri Guide, dernier acquéreur de la chapelle vendue comme bien national sous la Révolution, et de sa famille. Une tour carrée, avec une coupole revêtue de tuiles vernissées, fait office de clocher. Sa sacristie serait bâtie sur les restes d’un baptistère mérovingien remontant au VIe siècle, ayant joué au Moyen Âge un rôle important dans la vie religieuse locale.
La partie la plus ancienne de la chapelle actuelle – l’autel avec ses deux absides – daterait du XVIe siècle. La nef, elle, a été rajoutée au début du XVIIe siècle tandis que la construction du porche, plus récente, est datée du début du XVIIIe siècle. La chapelle, qui appartient dès 1085 aux moines de Lérins, tombe sous la dépendance de l’évêché de Grasse en 1242. Elle est placée sous le double patronage de Saint Jean et de Saint Roch, ce dernier étant invoqué contre la peste.
Depuis 1989, la chapelle est inscrite au titre des Monuments Historiques.
Vingt-cinq familles descendant d’Henri Guide sont propriétaires en indivis du domaine sur lequel elle se trouve, soit plus de 1 100 personnes réparties sur toute la France, et se sont regroupées pour veiller à son entretien. La chapelle souffre d’une dégradation entretenue par des problèmes d’étanchéité des toitures et de remontées d’humidité par capillarité dans les murs.
Travaux de préservation
Conduits par le Groupement foncier agricole de la ferme de Saint-Jean, avec le concours du Département des Alpes-Maritimes, les travaux prévoient une reprise complète des toitures, un traitement de l’humidité et une restauration des parements intérieurs et extérieurs.