Présentation
Crée en mars 2012, il inclut 45 communes (31 300 habitants) et couvre 90 000 hectares.
Vous pouvez découvrir ces 45 villages de caractères, explorer un réseau de cavités unique, apprendre sur une des flores les plus riches de France, déguster les produits locaux issus d’une agriculture bien vivante ou encore être éblouis des panoramas exceptionnels et bien d’autres choses encore.
Un Parc aux multiples facettes
Les Préalpes d’Azur se devinent depuis le Verdon, elles font écho aux sommets du Mercantour et appellent la côte et ses îles. Il faut franchir la première marche, grimper au balcon, passer la corniche pour découvrir ses merveilles reconnues et ses richesses secrètes. Les Préalpes d’Azur se méritent. Vallées après vallées, restanques après restanques, marches après marches, elles se laissent apprivoiser par celles et ceux qui prennent le temps de les parcourir et de les écouter. Elles se cachent et se dévoilent, diverses et pourtant uniques.
Des profondeurs de la terre à l’infini du ciel, de la Méditerranée aux Alpes, du sauvage au dompté, de la forêt aux plateaux, des plaines aux crêtes, du berger au parfumeur et de l’artiste au paysan, leur complémentarité est un joyau et leur diversité une philosophie.
À l’image de la tranche d’un livre entrouvert ou de montagnes russes, les plis successifs des vallées et de lignes de crêtes parallèles à la mer se font succession de surprises, jeu de curiosité et de persévérance. Une invitation à poursuivre son chemin, prendre de la hauteur, s’émerveiller, se ressourcer. Le grand œuvre de la nature et de ces hommes inventifs ont forgé au fil des millénaires, un espace d’une grande sensibilité. Un lieu de vie multiple où l’on interroge le sens des choses, les échelles du temps et la place de l’homme. Une invitation à en partager les réalités et la vie quotidienne.
Les Préalpes d’Azur, un territoire suspendu pour prendre de la hauteur et se ressourcer, un lieu de confluence pour s’enrichir et s’inspirer.
Poussez les portes du Parc, venez en découvrir l’alchimie à travers trois facettes :
Les Préalpes d’Azur, un territoire mystérieux – S’émerveiller et rêver
Forêts secrètes, grottes et clues, sculptures de pierre, monde nocturne, contes et légendes … les pépites des Préalpes d’Azur sont une source d’émerveillement. Si certaines sont confidentielles, d’autres peuvent être fragiles, ou encore peu accessibles. Elles constituent un secret à partager, une part d’inconnu et de mystère, que chacun peut protéger tel un trésor.
Les Préalpes d’Azur, un territoire suspendu – Prendre de la hauteur et se ressourcer
Ascension, variations de reliefs et d’ambiance, panoramas et belvédères, paysages de restanques, villages perchés… Faites un pas de coté, découvrez les patrimoines sous un angle différent, jouez sur le proche et le lointain, sur les différences d’échelle et de sons. C’est aussi l’occasion de s’interroger sur sa place dans l’environnement qui nous entoure, de perdre la notion du temps…
Les Préalpes d’Azur, un territoire de confluence – S’enrichir et s’inspirer
A travers les siècles, les mouvements de population et leur mode de vie ont donné lieu à une grande richesse culturelle et linguistique. Les usages nomades liés aux saisonnalités dans les cultures et les pratiques agricoles, les chemins de liaisons entre villages… Les Préalpes d’Azur constituent un territoire en mouvement, où les espèces naturelles ont développé une capacité d’adaptation et l’homme une ingéniosité pour y vivre.
Des patrimoines d’exception
Au cœur du réseau des espaces protégés de l’arc alpin, les Préalpes d’Azur s’inscrivent dans un ensemble continu d’espaces protégés allant de la Camargue à l’Italie. Il appartient au hot spot mondial de la biodiversité présent à la croisée des influences méditerranéennes et alpines. Cet espace rural montagnard préservé surplombant le littoral, est une entité cohérente au sein du Moyen pays des Alpes-Maritimes, qui se situe au Sud puis à l’Ouest (rive droite) du fleuve Var et à l’Est (rive gauche) du fleuve Siagne.
Des paysages et des patrimoines culturels spécifiques
Une amplitude altitudinale importante (de 100 mètres au bec de l’Esteron à 1778 mètres à la Cime du Cheiron), une géomorphologie karstique complexe, deux climats maritimes et alpins, le travail de l’Homme au fil des siècles… Ce sont autant de richesses qui ont façonné les paysages magnifiques et variés des Préalpes d’Azur.
- le paysage aride et rocailleux des plateaux de Calern, Caussols et de Saint-Barnabé
- les vallées étroites, reliées par des clues (clues de Saint-Auban, d’Aiglun, de Sigale et de Les Mujouls)
- les zones steppiques de montagne (sommet du Cheiron)
- les gorges étroites et abruptes où l’eau se précipite (Gorges du Loup et de la Siagne)
- les plaines ouvertes cultivées ou pâturées (plaine de Caille)
- les espaces forestiers (Bois de Sauma Longa et Bois du Cheiron)
- le piémont, très aménagé et structuré par des murs de pierres sèches, des terrasses couvertes d’oliviers…
De nombreux vestiges témoignent de la longue conquête de ces espaces depuis le néolithique. Les restanques et les cabanes en pierre sèche sont les témoins du passage de l’homme sur ces territoires.
Les villages de vallées adossés à la montagne et les bourgs promontoires, comme en équilibre sur leur pic rocheux, renforcent les paysages. Les habitations ont été construites autour de ruelles étroites, avec des maisons hautes pour voir venir les dangers. Elles sont également adaptées à une exploitation agricole en terrasses, typique de nos territoires. Chapelles, églises et oratoires sont nombreux, disséminés dans le paysage. La variété et la force des paysages typés des Préalpes d’Azur proposent » une lecture à livre ouvert ” des différentes civilisations, conflits religieux ou encore historiques ayant marqué l’évolution du territoire.
Une biodiversité exceptionnelle
Les Préalpes d’Azur accueillent des espèces généralement en nette régression sur l’ensemble de leur aire de répartition du fait de la perte de leur habitat. Elles trouvent ici des conditions de vie favorables comme pour la vipère d’Orsini ou l’écrevisse à pied blanc.
Des groupes d’espèces méditerranéennes se trouvent ainsi en contact avec des espèces plus montagnardes voire alpines, comme les papillons Diane et Apollon.
Le territoire héberge une grande diversité d’habitats naturels (96 habitats naturels recensés dont 49 d’intérêt communautaire) et de niches écologiques qui accueillent de nombreuses espèces, faune comme flore, dont certaines sont endémiques. Aux tourbières basses alcalines sur Valderoure et Caille, succèdent des pelouses calcicoles, des oliveraies, des sources pétrifiantes, des sapinières, des garrigues… Il est possible de rencontrer quasiment tous les types de chênaies vertes existant en France, ce qui est exceptionnel.
Un tiers de la flore française métropolitaine, soit plus de 2000 espèces végétales, sont présentes dans les Préalpes d’Azur avec quelques espèces uniques au monde :
- L‘Erodium de Rodié
- La Campanule blanchâtre
- La Nivéole de Nice
Ce territoire est également riche en grottes et avens, habitats refuges pour de nombreuses espèces : chauves-souris cavernicoles, spélerpès de Strinatii, de nombreux coléoptères donc certains sont endémiques !
Un monde sans dessus-dessous, château d’eau du littoral maralpin
Les Préalpes d’Azur se caractérisent également par la présence d’un réseau souterrain très développé. L’eau, en s’infiltrant dans les massifs, créée des paysages souterrains remarquables. Près de 2000 cavités sont ainsi répertoriées, dont deux aménagées pour accueillir le public : le souterroscope de la grotte de Baume Obscure à Saint-Vallier-de-Thiey et la grotte de Saint-Cézaire-sur-Siagne.
On observe de nombreuses formes karstiques très évoluées. Les plateaux offrent un paysage typique, des dolines, avens, embuts (points d’entrée d’eau), lapiaz (calcaires dénudés), poljés (grands bassins d’effondrement) dont les plus remarquables sont la plaine de Caille, la plaine de Caussols ou le plan du Peyron à Gréolières.
Un certain nombre de cavités des massifs de l’Audibergue et de Calern sont des sites de pratique sportive et le gouffre de la Glacière à Caille a permis au spéléologue Michel Siffre de diriger ses expériences de vie hors du temps de 1968 à 1969.
La nature karstique du massif entraîne un déficit d’eau de surface pour certaines communes, mais contribue à la constitution de réserves d’eaux souterraines stratégiques pour l’alimentation en eau potable des villes du sud des Alpes-Maritimes.
Les principaux cours d’eau exutoires naturels sont : le Loup, la Siagne, la Cagne, l’Estéron, La Lane (qui rejoint l’Artuby et par elle, le Verdon).