Il y a 60 kilomètres de distance entre le rivage méditerranéen et le massif du Mercantour, l'un des plus élevés des Alpes françaises. Entre ces deux limites s'étage un ensemble de territoires rassemblés sous l'appellation de haut pays niçois. Cette unité n'est que théorique, tant chaque vallée, chaque terroir cultive son identité propre.

Dans cette région agricole, la forêt règne en maître et s'étend sur les restanques (terrasses de culture) entre les plateaux calcaires, torrents et cascades dessinant les gorges. Ces vastes zones forestières dégagent par ailleurs de délicieuses senteurs méditerranéennes : le thym, la lavande, le romarin, les genêts et autres trésors végétaux embaument les sentiers, au grand bonheur des marcheurs. Parfois, la neige vient soudain recouvrir cette immense palette de couleurs et enveloppe les sommets dentelés d'une nappe immaculée. Mais la douceur du climat méditerranéen reprend rapidement ses droits et l'on peut ainsi se promener les douze mois de l'année.

Dans le Moyen Pays, toutes sortes de vallées dessinent le relief, de la vallée de la Siagne à l'ouest des Alpes-Maritimes jusqu'à la vallée de la Roya à l'est, en passant par le Var, l'Estéron, la Vésubie ou le Paillon.

Le haut pays des Alpes-Maritimes, adossé à la crête frontière avec le Piémont italien, déroule ses vallons encaissés et ses multiples cimes entre 1 500 et 3 000 m, pour culminer parfois au-delà, du mont Ténibre (3 031 mètres) au mont Clapier (3 045 mètres) en passant par le géant local, le Gélas avec ses 3 143 mètres. Il s’agit sans nul doute d’une des grandes destinations alpines françaises que l’État a d’ailleurs classée “Parc national” dès 1979 en reprenant le nom de l’ancienne réserve nationale de chasse créée en 1946 : le Mercantour. C’est un espace attachant qu’on aimera parcourir au fil des vallées orientées Nord-Sud, arrosées par des rivières aux eaux pures qui maintiennent en maints endroits de véritables oasis de verdure même au plus chaud de l’été.

Avec la particularité de ses cinq vallées et de ses pittoresques villages hauts perchés, très souvent en cul-de-sac, des goûts, des traditions, des « cuisines » liés à ces terroirs particuliers se sont développées au fil du temps. 

Le saviez-vous ?

Qu’est-ce que le Projet Alimentaire Territorial ?

Introduit par la Loi d’Avenir pour l’Alimentation, l’Agriculture et la Forêt d’octobre 2014, un Projet Alimentaire Territorial (PAT) est un projet global visant à renforcer l’agriculture locale, l’identité culturelle du terroir, la cohésion sociale et la santé des populations.

Le Département des Alpes-Maritimes élabore un PAT à l’échelle départementale afin de favoriser une alimentation de qualité pour tous les maralpins. Le Département facilite la coordination de tous les PAT élaborés par les autres collectivités territoriales afin de permettre une augmentation et une meilleure organisation de la production locale, de la terre à l’assiette.

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