Les premiers édifices gothiques conservés dans les Alpes-Maritimes ne datent que de la fin du XVe siècle. Ce développement s’inscrit dans un contexte de reconstruction des églises entre la seconde moitié du XVe et la première moitié du XVIe siècle. Nice comptait de majestueux édifices gothiques, malheureusement disparus.

La montagne s’associe à ce mouvement à l’extrême fin du XVe siècle. L’église du Broc est achevée en 1490. Les églises de La Tour, Utelle et Roquebillière (1533) sont édifiées dans la première moitié du XVIe siècle. L’église d’Aspremont (1556-1581) est la plus tardive.

Les plans de ces églises sont identiques : vastes salles rectangulaires, divisées en trois nefs par des rangées de colonnes se terminant par un chevet plat. Le plan basilical est revu, dans la Provence grassoise et vençoise, à Tende et à La Brigue, où les édifices ont souvent un chevet en abside pentagonale. Des voûtes sur croisés d’ogives, à nervures apparentes en boudin ou carrée et clés plates, couvrent les édifices.

L’architecture gothique des vallées alpines, particulièrement homogène, conserve un caractère de dépouillement dans les formes et les décors qui témoigne des influences lombardes et cisterciennes.