Le patrimoine par commune : Pierrefeu

Pierrefeu s’étend, du nord au sud sur 2 227 ha, du mont Brune, à 1 494 m d’altitude, jusqu’aux berges de l’Estéron à 226 m d’altitude. Dans un environnement entrecoupé de ravins, couvert de forêts, le village découpe sa silhouette romantique de façon spectaculaire sur un col encadré de deux rochers qui semblent veiller sur son église. Le nom du village dérive probablement de Pierafuec, qui désigne le silex. Il est cité dès le XIe siècle et son occupation, comme l’attestent les vestiges retrouvés datant de l’époque romaine, remonte à l’Antiquité. Cet habitat était situé à l’emplacement de l’agglomération actuelle et sur le sommet rocheux qui la domine. Au milieu du XIIIe siècle, il y avait deux habitats fortifiés. Pierrefeu et La Caïnée, qui semblent alors partager la même église. La Caïnée, aujourd’hui désertée, est habitée jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Au XIVe siècle, les Glandèves et Rostaing se disputent le territoire qui est finalement rattaché à la Provence sous le règne du comte Robert d’Anjou. En 1381, par décision de la reine Jeanne, Guillaumes Chabaud, seigneur, de Tourrette-du-Château, devient seigneur de Pierrefeu qui reste dans sa famille jusqu’en 1722. Il accorde droits et privilèges municipaux aux Pierrefeutins. Rattaché avec le comté de Nice à la maison de Savoie, en 1388, Pierrefeu est réuni à Roquesteron et érigé en comté en 1722, au profit des Blavet puis des Frichignons jusqu’à la Révolution. Redevenue sarde en 1815, la commune est rattachée définitivement à la France en 1860. Situé sur une route en cul-de-sac, peu à peu déserté, le village est presque abandonné après la deuxième guerre mondiale. Cet abandon se fait au profit des quartiers situés le long de la route départementale qui concentrent aujourd’hui les habitations permanentes et la vie administrative avec église paroissiale, école et mairie. Depuis peu, le caractère exceptionnel du site a attiré de nouveaux occupants, saisonniers ou permanents.