Le patrimoine par commune : Puget-Rostang

Le territoire de Puget-Rostang s’inscrit dans un austère cirque de montagne composé de terrains calcaires et marneux, particulièrement sensibles à l’érosion surtout depuis que les terres cultivables ont été délaissées. D’une superficie 2 246 ha, il est traversé d’est en ouest par le cours de la Mairola, affluent de la Roudoule. Au nord, le point culminant est à 1738 m, sur les contreforts de la Tête de Rigaud. Au sud, la commune partage, avec la commune de Rigaud, le plateau de la Dina, autrefois véritable grenier à blé. C’est sans doute là, probablement sur le sommet du Mont Cimaillon, que se situait le premier château, dénommé Le Puget de Rostang, mentionné au XIe siècle, et abandonné dès le XIIIe siècle au profit du site du village actuel. Le nom de Puget-Rostang vient du latin podium, lieu en hauteur qui a donné Puget et du nom propre Rostagnus. En 1351, un habitat fortifié est mentionné, avec un donjon et une église qui semble correspondre au village actuel. Après avoir appartenu aux Daluis, qui lui accordèrent privilèges et libertés, la petite communauté s’organisa avec ses représentants élus. En 1528, une nouvelle convention avec Georges de Castellane établit un conseil communal sous la direction de deux consuls. En 1760, le village, resté français jusque là, est cédé au roi de Piémont-Sardaigne avec d’autres communes environnantes. Désormais son destin suivra celui-du comté de Nice. La commune vit en autarcie, cultivant des céréales, sur des terres ingrates impropres à l’emploi de la charrue, ainsi que quelques pieds de vignes, des oliviers et des arbres fruitiers. L’élevage, limité à quelques moutons et chèvres, complète les maigres ressources des familles. Au XXe siècle, loin des axes de communication, Puget-Rostang se vide de ses habitants. Une association, l’Association des Amis de la Roudoule, est créée en 1966 pour lutter contre l’exode rural. Elle permit en autre, en 1986, l’ouverture d’un écomusée.