Le patrimoine par commune : Les Ferres

La commune des Ferres s’étend sur une superficie de 1 370 ha, dans un environnement de moyenne montagne très accidenté et laissant peu de place à une implantation humaine. Le territoire culmine à 1 270 m d’altitude, à la crête de la Perrière, pour ensuite s’abaisser jusqu’au centre où se trouve le village et descendre à 235 m, dans le cours de l’Estéron au nord, après avoir franchi la cime du mont Saint-Michel. Durant la première moitié du XIIIe siècle un habitat fortifié appelé Les Ferres est mentionné. Il se trouvait sans doute sur le sommet dénommé Mont Saint-Michel. Cependant, dès le début du XIIe siècle, une église dédiée à Notre-Dame et à saint Grégoire est citée ; elle était peut-être située au lieudit La Vallière, sur le promontoire qui domine le col des Ferres au sud. La zone a connu une période de guerres violentes au début du XIIIe siècle. C’est probablement à cette occasion que les seigneurs de Conségudes fortifient leurs terres et dressent le château des Ferres. Aux mains de la famille des Laugier, dès 1291, Les Ferres passent de la Provence au comté de Nice en 1388. Inféodés aux Drago, en 1563, puis aux Balbis en 1734, les Ricci l’acquièrent en 1755 juste avant sa réintégration, en 1760, aux terres de Provence et au Royaume de France, lors du traité de Turin rectifiant les frontières. Jusqu’au début du XXe siècle, les Ferrois vivaient essentiellement de l’élevage et de l’agriculture. Là où le terrain le permet, les habitants descendent parfois jusqu’aux rives éloignées de l’Estéron ou remontent les pentes du Cheiron pour récolter le blé ou la lavande pour les parfumeries de Grasse. A proximité du village, sur les pentes ensoleillées, ils cultivaient les oliviers ou comme en témoigne la présence d’un ancien séchoir, récoltaient les figues.