Industriel : Les mines de cuivre de Roua, Léouvé, La Croix-sur-Roudoule

Canton : Vence - Canton N°26

Commune : La Croix-sur-Roudoule

Publié le - Mis à jour le

Adresse : 06260 La Croix-sur-Roudoule

Itinéraire

Dans les dernières années de l'époque sarde, les recherches minières vont en s'intensifiant. Le 6 juin 1860, le Roi de Sardaigne Victor Emmanuel II signe l'acte instituant les concessions de l'ubac de Jourdan et du Cerisier en faveur de MM. Heneage, Thomas Thompson et Francfort. Très vite les efforts d'exploitation ne se portent que sur le gisement du Cerisier qui s'étend sur les communes d'Auvare et de La Croix-sur-Roudoule. Dans un premier temps, les gisements du Cerisier, qui occupent une trentaine d'ouvriers, ne fournissent qu'une dizaine de tonnes de minerai épuré par un simple lavage. La société concessionnaire les expédie en Angleterre par les ports de Nice ou de Marseille. Dès 1836, afin d'augmenter la teneur en cuivre du minerai, un atelier de préparation mécanique, est édifié sur la rive gauche de la Roudoule. Il comprenait broyeurs, trommels, des cribles et tables à secousses. La force motrice des machines de la chaîne d'opérations provenait de deux roues à augets de 5 m de diamètre. Elles étaient actionnées par l'eau de la Roudoule amenée par un canal. Avant que la route n'arrive à Puget-Théniers, le transport du minerai se faisait à dos de mulet jusqu'en bordure du Cians. En 1878 une voie carrossable est réalisée de Puget-Théniers jusqu'à la mine. Encore fallait-il que la neige n'empêchât pas les fourgons de circuler. La Compagnie des mines de La Croix demande l'autorisation d'établir un service de transport par locomotives entre Nice et le Baous-Roux. Le convoi sera composé d'une locomotive routière à vapeur d'un poids de 6,5 t et de 4 wagons de 3,5 t roulant à 4 km/h ! A partir de 1878, les ingénieurs projettent d'édifier un demi haut-fourneau de fusion. Mais l'activité de la mine plafonne. En 1884, les difficultés de la Société vont en augmentant. Les causes en sont multiples : - fonctionnement insuffisant de la fonderie; - failles très nombreuses qui rendent l'extraction difficile et coûteuse; - filons s'appauvrissant. Afin de redresser la situation, on décide d'installer un atelier de traitement électrolytique mais rien n'y fait. A partir de 1885, le personnel est licencié. En 1886, les activités de la mine sont arrêtées. Au total 100 000 tonnes de tout venant ont été extraites pour 2500 tonnes de cuivre.

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