La commune de Cuébris étire son territoire boisé, d’est en ouest, sur une superficie de 2 310 ha. Elle est traversée de barres rocheuses qui culminent à un peu plus de 1000 m d’altitude chacune, avec notamment le Mont Long au sud et la crête de Sauma Longue en son centre. De nombreux petits cours d’eau, affluents de l’Estéron, l’irriguent. Les traces d’occupation humaine à Cuébris remontent au Néolithique, mais c’est à la fin du XIe siècle qu’un habitat fortifié, du nom de Cobrium, est mentionné pour la première fois dans un acte de donation provenant du cartulaire de Lérins. Le château, accompagné d’un village et d’une église dédiée à Notre-Dame de Consolation, est cité en 1376. Inféodé, depuis 1394 à la famille Flotte, puis en seigneurie partagée avec la famille des Castellane au XVe siècle, Cuébris, était au XIVe siècle, un village comptant près de 100 feux, un des plus peuplés de la vallée. Mais cette prospérité fut de courte durée, à la suite sans doute de mauvaises récoltes et surtout de la peste qui frappa le village vers 1350. En 1388, il fait partie des villages restant sur les terres de Provence et ce jusqu’au Traité de Turin, en 1760, date à laquelle, Cuébris se retrouve sous l’autorité du Royaume de Piémont-Sardaigne. Il connaît, au XVIIIe siècle, les aléas de l’histoire liés à sa position frontalière entre France et Savoie, notamment pendant la Révolution. En 1793, Cuébris est incendié par les Sardes au moment de la Bataille de Gilette. À la chute de l’Empire, le village est réintégré au royaume de Piémont-Sardaigne jusqu’en 1860. Redevenu français, il continue de vivre de ses modestes ressources et d’une économie essentiellement vivrière, entre agriculture, élevage et exploitation forestière.
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Cuebris