Un grand nombre d'actions a été mis en œuvre au sein du Plan apicole départemental durable dans l'objectif de protéger et de préserver l'abeille.

Quelques informations

Biodiversité

L’abeille assure la reproduction de 80 % des espèces végétales.

Alimentation mondiale

D'après la FAO (Food and Agriculture Organization), sur les 100 espèces cultivées qui fournissent 90 % des aliments mondiaux, 71 % sont pollinisés par les abeilles.

Situation alarmante

Une mortalité en constante augmentation depuis les années 90.

Votre jardin : un garde-manger

Pour planter dans votre jardin : Prenez en compte le caractère mellifère des plantes. Préférez les essences locales. Ne coupez pas les fleurs trop tôt. Pensez que les abeilles ont aussi besoin d’eau..

Produits chimiques : danger pour nos abeilles

Pour choisir les produits de traitement de votre jardin : Lisez bien les indications (des pictogrammes vous informent) et respectez le mode d’emploi. Préférez les pratiques et produits naturels.

Dans le cadre du Plan Climat départemental, le Département conduit une politique de préservation de la biodiversité et de suppression des traitements chimiques dans tous les espaces départementaux (parcs naturels départementaux, bords de routes départementales, …).

Les services techniques du Département font appel au génie écologique pour l’entretien des accotements routiers : soucieux de préserver son environnement, le Département mène ainsi une politique d’entretien durable des bords de route par une gestion raisonnée des accotements routiers, axée sur la préservation de la biodiversité et la valorisation des paysages.

Ainsi, pour l’aménagement des dépendances vertes, certains critères sont privilégiés tels que le choix de plantes nécessitant un entretien limité, un caractère mellifère, une faible consommation d’eau, ou le retrait d’espèces envahissantes au profit d’espèces locales.

Depuis 2007, un plan de réduction des intrants chimiques utilisés dans le cadre du désherbage pour l’entretien des bords de routes départementales est en œuvre.

Cette action remarquable a permis de passer de 193 000 litres de solution appliquées en 2007 à 146 000 litres en 2008 puis 1 500 litres en 2009. Depuis 2011, plus aucun intrant chimique n’est utilisé pour le désherbage des espaces départementaux.

Tous les anciens produits phytosanitaires ont été récupérés dans les centres d’exploitations routiers pour destruction.

Au sein des parcs naturels départementaux près de 750 ruches sont accueillies. Les besoins en lieux d’hivernage pour les ruches sont très importants surtout pour les apiculteurs professionnels.

Ces lieux sont essentiels pour maintenir une bonne vitalité des ruches et garantir une productivité satisfaisante en période estivale.

En collaboration avec le laboratoire vétérinaire départemental, un cahier des charges sur le suivi sanitaire des ruches a été élaboré.

En parallèle, un recensement précis des potentialités supplémentaires d’accueil de ruches en toute sécurité pour le public a été réalisé en 2013 avec les acteurs professionnels apicoles. 23 sites ont été recensés sur 7 parcs départementaux.

Après un appel à candidature  en début 2014, 18 sites sont attribués à ce jour.

Actuellement, ce sont près de 750 ruches qui sont accueillies dans les parcs naturels départementaux.

Cette action est une collaboration avec le Parc national du Mercantour et le Parco naturale Alpi Marittime qui organisent chaque année le concours transfrontalier des prairies fleuries.

Ce concours, bien qu'original, est labellisé au concours général agricole national. Il récompense les prairies offrant le meilleur équilibre agri-écologique comme la qualité fourragère, la diversité de la faune ou de la flore sauvage et évidemment la qualité du milieu pour les abeilles.

Depuis 2017, le concours est porté par le Groupement Européen de Coopération Territoriale Alpi Marittime Mercantour et financé par la fondation Albert II et le Gouvernement Monaco.

La remise des prix a généralement lieu en automne.

En quoi consiste le fauchage raisonné ? Le fauchage tardif n’est pas une absence de fauchage. C’est un ajustement des interventions d’entretien qui tient compte à la fois des impératifs de sécurité routière et de la préservation de la flore et de la faune.

Cette méthode consiste à :

  • relever la hauteur de fauche ;
  • limiter la largeur de la fauche sur accotement ;
  • repousser le débroussaillage des fossés et des talus à l’automne afin de permettre la reproduction des espèces vivant sur ces milieux.

Elle permet de préserver les milieux naturels, mais aussi de limiter la repousse des végétaux et donc de réduire le nombre de fauches. En limitant les surfaces fauchées et les fréquences de passage, on préserve les habitats naturels et on favorise la reproduction des espèces végétales et animales.

Par ailleurs, la flore des bords de route constitue un filtre naturel qui limite le ruissellement de l’eau et améliore ainsi sa qualité.

Les usagers peuvent être surpris par la hauteur de la végétation et croire à un manque d’entretien. L’image d’une « route propre » ne doit pas être synonyme de végétation rasée, tel est le message à faire passer. Et c’est très bon « pour nos abeilles et autres pollinisateurs ».

Le fauchage tardif est une consigne appliquée sur une grande partie des routes départementales.

Le Département mène également d’autres actions en partenariat avec la Ligue de Protection des Abeilles (LPA). Dans ce cadre, une convention a été passée avec la LPA pour la mise en place de 47 ruches sur les délaissés routiers de Sophia Antipolis.

Une charte de fauchage a été mise en place avec tous les centres d’exploitation. Il prévoit  notamment :

  • Pas de fauchage avant la fin avril;
  • La largeur de fauchage est limitée à 2 mètres et ponctuellement 4 mètres pour des questions de sécurité ou de visibilité routière ;
  • Le système de coupe sur les épareuses a été modifié pour ne pas faucher en dessous de 10 centimètres de hauteur.

Les abeilles, dont l’abeille mellifère occidentale Apis mellifera, sont sensibles à différentes maladies dues à des bactéries, des virus, des parasites…

Ces maladies font partie des nombreuses menaces pesant sur la santé des abeilles. Lorsque l’alimentation et l’environnement des abeilles sont optimaux, leur résistance aux maladies est plus forte. La maîtrise de la santé des abeilles demande une implication de l’ensemble des acteurs du monde agricole et apicole pour une prise en charge globale de cette problématique.

Le volet sanitaire du Plan Apicole Départemental mis en place par le Département des Alpes-Maritimes a pour but d’aider les apiculteurs à détecter les principales maladies des abeilles, puis à les maîtriser.

Les maladies de l’abeille sont généralement présentes dans le rucher de manière inapparente et ne deviennent visibles qu’une fois l’infection bien installée. A ce moment, il est souvent trop tard pour agir. Par ailleurs, lorsque les signes sont visibles (abeilles rampantes ou mortes, couvain en mosaïque…), il est difficile de savoir quelle maladie est en cause et de mettre en place le traitement adapté.

Le laboratoire vétérinaire départemental propose donc des analyses pour détecter la présence des agents pathogènes dans les colonies d’abeilles : loques (américaine et européenne), varroose, nosémose, acariose des trachées, infestation par le petit coléoptère des ruches (Aethina tumida) et par Tropilaelaps spp…

Ces analyses sont réalisées conformément aux normes, par des techniciens habilités et dans des locaux adaptés. Le laboratoire fait partie des structures agréées par la Direction Générale de l’Alimentation pour le diagnostic des loques et de la nosémose.

Les exploitants agricoles individuels et les sociétés ayant pour objet la mise en valeur directe d'une exploitation agricole peuvent bénéficier de ce soutien.

Le Département des Alpes-Maritimes accorde un soutien financier aux apiculteurs faisant appel au coutien technique spécialisé et individualisé apporté par l'association pour le développement de l'apiculture provençale (ADAPI) ou tout autre organisme équivalent technique reconnu par la profession.

Cette aide inscrite dans le dispositif du "de minimis" impose au demandeur de déposer sa demande d'aide auprès des services départementaux.

Cette aide sera versée sur présentation de la facture acquittée de l'intervention de l'organisme et la remise d'un rapport de préconisations techniques une fois la prestation réalisée.

Le montant est cependant plafonné à 300 € par an.

Le département finance la lutte contre un ravageur des ruches : le varroa.

Le varroa, acarien parasite des abeilles, est responsable de pertes de colonies en grand nombre, notamment en hiver. La lutte contre cet acarien est difficile mais le respect de quelques règles permet de limiter les risques d’échec.

Le traitement est à faire le plus tôt possible après la récolte, au plus tard mi août pour que les abeilles d’hiver soient nombreuses et dans le meilleur état sanitaire possible.

Les lanières de traitement (deux pour les ruches, une pour les ruchettes), sont suspendues entre les cadres de couvains, (à deux ou trois cadres d’intervalle pour les ruches, au centre pour les ruchettes).

Le subventionnement par le Département de cette prophylaxie apicole s’adresse à tous les apiculteurs qui en font la demande auprès du groupement de défense sanitaire apicole (GDS Apicole) et consiste en la prise en charge à hauteur de 50 % du coût du traitement. Cette aide qui concerne uniformément tous les détenteurs de ruche mobilise près de 20 000 € de crédits départementaux par an.

Les exploitants agricoles individuels et les sociétés ayant pour objet la mise en valeur directe d'une exploitation agricole peuvent bénéficier de ce soutien.

Le Département des Alpes-Maritimes soutient les apiculteurs pour l'acquisition de reines fécondées ou non d'espèces endémiques d'Europe. Les apiculteurs devront se procurer les reines auprès d'organismes certifiés.

Cette aide, inscrite dans le dispositif du "de minimis", impose au demandeur de déposer sa demande d'aide auprès des services départementaux.

Cette aide sera versée sur présentation de la facture acquittée de l'intervention de l'organisme et la remise d'un rapport de préconisations techniques une fois la prestation réalisée.

La participation départementale représente 50 % de la dépense pour l'acquisition des reines avec un plafond à 600 € par exploitation et par an.

Dans le cadre de sa politique agricole départementale, le Département a mis en place un programme ambitieux d’aide à l’investissement et à la modernisation des exploitations agricoles (dispositif AIME)

Ce dispositif unique en France, a été largement mobilisé en faveur des apiculteurs.

Ainsi, depuis 2007, c’est plus de 300 000 € de crédits départementaux qui ont permis de financer des projets d’installation et de modernisation d’exploitation en apiculture :

  • construction et équipement de miellerie ;
  • matériel apicole ;
  • équipement de véhicule spécialisé pour la transhumance des ruches.

Le Département sensibilise le public et l’invite à adopter les bonnes pratiques dans les jardins.

Abeille Butinant

Pour choisir les produits de traitement de votre jardin :

  • Lisez bien les indications (des pictogrammes vous informent) et respectez le mode d’emploi.
  • Préférez les pratiques et produits naturels.
     

Pour en savoir plus...
Prenez conseil auprès des fournisseurs et partenaires du Département.
Ils vous aideront à décrypter l’impact des produits sur les abeilles et vous indiqueront les bons gestes.

Pour planter dans votre jardin :

  • Prenez en compte le caractère mellifère des plantes.
  • Préférez les essences locales.
  • Ne coupez pas les fleurs trop tôt.
  • Pensez que les abeilles ont aussi besoin d’eau.

Dans le cadre du Plan Climat Energie 2009/2013 une convention a été signée en janvier 2011 par le Président du Département et l’ensemble de la profession du BTP et de l’industrie routière fixant des objectifs précis afin de préserver la ressource non renouvelable, protéger la biodiversité et les milieux naturels, réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergie et accroître la performance environnementale.

De la même façon et plus spécifiquement dans le cadre du Plan Apicole Durable 06, le Département invite l’ensemble des acteurs locaux à s’engager à ses côtés pour développer des initiatives en faveur des abeilles.
Il référence les partenaires qui s’inscrivent, par leur action, dans les objectifs du Plan Apicole Départemental.
A titre d’exemple, le Département développe avec les pépiniéristes et les jardineries une charte d’engagement en faveur des abeilles. 

Liste des partenaires

  •  Pépinières Bedel • 215 chemin de la Romaine Route de Biot • Antibes
  •  Pépinière des Aspres "Centre agricole paysager Pays de Grasse" • 15 chemin des Canebiers • Grasse
  •  Horticulture Carole BONAUT • 566 chemin des Maures • Antibes
  •  SARL Agrimar • 70 route de la Marigarde • Grasse
  •  Pépinière Le Monde des Fougères • 955 chemin du Puits • Roquefort-les-Pins
  •  Jardiland SARL "Centre agricole Garelli Ricci" • 742 route de Grenoble • Nice
  •  SARL Les jardineries Petruccioli • 528 route de Grenoble • Nice
  •  SARL Les jardineries Petruccioli • 83 route de Plascassier • Grasse
  •  EURL Les pépinières du Val de Cagnes Pépinière La Vanade • 2378 route de Grasse • Villeneuve-Loubet
  •  SARL Ambiance Orchidées • 1905 route de la Baronne • Gattières

Au moins 20 000 espèces d'abeilles sont répertoriées sur la planète dont environ 2 500 en Europe et 1 000 en France.

En Europe, l'espèce la plus connue est Apis mellifera qui, comme la plupart des abeilles à miel, appartient au genre Apis. Cependant, la majorité des abeilles ne produisent pas de miel.

Les abeilles peuvent être classées selon leur mode de vie : les abeilles domestiques, sauvages, solitaires ou bien sociales…

Les abeilles sont nettement distinctes des guêpes, par leur morphologie et leur comportement.