Le patrimoine par commune : Saint-Martin D'Entraunes

La commune de Saint-Martin d'Entraunes s'étend sur une superficie de 4 005 ha. Le Var qui la traverse, du nord au sud, y a formé de larges terrasses alluviales. D'est en ouest, de petites vallées s'agrippent aux flancs de l'impressionnant cirque montagneux qui délimite son territoire et dont le point culminant atteint 2 742 m au sommet de la Frema. La commune comprend plusieurs hameaux et écarts. Le village, dans un îlot de verdure à 1 050 m d'altitude, est posé sur un promontoire formé par une butte morainique dans le lit du Var. Saint-Martin-d'Entraunes est mentionné comme habitat fortifié en 1154. Il fait alors partie de la même seigneurie qu'Entraunes. Leur histoire sera commune jusqu'en 1788, date à laquelle Saint-Martin-d'Entraunes est érigé en commune. L'isolement de la vallée a favorisé l'autonomie des différentes communautés. Dès le XIIe siècle, d'importantes franchises sont accordées à ces dernières. En 1388, le Val d'Entraunes est inféodé au comte de Savoie, mais ses habitants obtiennent la confirmation de leurs libertés et franchises. Au cours des siècles, les communautés de la vallée veillent à préserver leur indépendance, rachetant même, si besoin, leur chère liberté. Mais, en 1744, Saint-Martin-d'Entraunes est touché par les fracas de la guerre de succession d'Autriche : le village est incendié et la place forte détruite par les troupes franco-espagnoles. Au XIXe siècle, la commune connaît une certaine prospérité grâce à la laine et au tissage. En 1911, le village comptait 477 habitants. Deux tiers des actifs étaient cultivateurs. L'essor du tourisme fut favorisé par la venue de Victor de Cessole qui, en ascensionnant pour la première fois, en août 1905, la Grande Aiguille de Pelens, fait connaître les charmes du petit village alpin. Mais la première guerre mondiale intensifie l'exode rural. Aujourd'hui, le village mise sur les attraits de son territoire et sa proximité avec le Parc national du Mercantour pour développer un tourisme vert.