Le patrimoine par commune : La Penne

Généralement, on rejoint le territoire de La Penne depuis Puget-Théniers par le col de Saint-Raphaël, brèche dans la crête de Roccaforte qui marque la ligne de partage des eaux entre la vallée du Var et le bassin versant de l’Estéron. Avec une altitude variant entre 520 m et 1208 m, la commune, d’une superficie de 1 808 h, s’inscrit dans un univers montagneux au nord et au nord est avec la cime de Rourebel, point culminant à 1 208 m, et la cime de Borel. Au centre, les vallons se rejoignent pour former des plans autour du village. Au sud et au nord c’est le domaine forestier qui domine. Le territoire est arrosé par de nombreux petits cours d’eau. Au centre du territoire, le chef-lieu à 800 m d’altitude, surplombe de vastes prairies, domaine de l’élevage ovin, encore prospère dans la commune. La Penne, aurait comme origine le terme ligure, pen, signifiant, hauteur, rocher, barrière de pierres. Le territoire de la commune est occupé dès la fin de l’âge du Fer. Vers le début de notre ère les Romains y installent un relais sur la voie reliant Nice à Puget-Théniers. Le site est mentionné pour la première fois en tant que place forte en 1079. C’est alors une seigneurie dépendant des Thorame-Glandèves. Elle était située probablement sur le sommet rocheux dit Crête de Sainte-Marguerite. Sans doute au début du XIIIe siècle, un château, un village et une église paroissiale, dédiée à saint Pierre, sont-ils fondés à l’emplacement de l’agglomération actuelle. Il en subsiste l’église, quelques traces de l’enceinte du village et le donjon du château, transformé en pigeonnier. Aux confins de la Provence et du comté de Nice, le village change souvent de seigneurs mais reste, de part son éloignement, loin des fracas de l’histoire et connaît une vie rude mais paisible, entre l’élevage et le maigre fruit des récoltes. Resté en Provence en 1388, il deviendra partie intégrante du comté de Nice et possession du roi de Piémont-Sardaigne en 1760. Auparavant fief des d’Authier au XVIIe siècle, ses derniers seigneurs, en 1778, sont les Durand. Un des membres de cette famille, le marquis, Luigi Durand de la Penne, s’illustra héroïquement pendant la Seconde Guerre mondiale.