Les forts enterrés : Fort de Roquebrune Cap-Martin

Canton : Menton - Canton N°14

Commune : Roquebrune-Cap-Martin

Publié le - Mis à jour le

Adresse : Avenue Sylvio de Monléon, 06190 Roquebrune-Cap-Martin

Itinéraire

L’ouvrage Maginot du Cap-Martin est le plus méridional des dix gros ouvrages mixtes du Secteur fortifié des Alpes-Maritimes. Sa localisation en zone urbaine s’explique par la nécessité de couvrir la route du littoral ainsi que la voie ferrée venant d’Italie. Il appuie le poste frontière du Pont Saint-Louis et assure le flanquement de l’ouvrage de Roquebrune. Le prix des terrains, déjà important à l’époque, conduit l’armée à réduire l’emprise foncière au strict minimum, ce qui explique que l’ouvrage ne soit pas ceinturé de réseaux de barbelés. Après trois années de travaux, la société parisienne Borie achève sa construction en 1933. Construites dans l’éperon rocheux du Cap Martin, ces galeries cavernes sont peu développées. L’accès à l’entrée de l’ouvrage n’est pas militaire, mais semblable à ceux qui desservent les villas privées du littoral entre murs de terrassement et piliers en pierre sèche. En juin 1940, l’avancée des troupes italiennes entraîne un pilonnage sévère du fort. 1500 obus de divers calibres s’abattent sur l’ouvrage et notamment sur le bloc de barrage dont le ferraillage est atteint et un canon est endommagé. L’ouvrage se défend par un tir nourri : les trois canons de 75 tirent 893 grenades et les mortiers 1095 obus. A leur retraite en octobre 1944, les Allemands ont saboté les blocs 2 et 3, la charge explosive de ce dernier l’éventrant allant jusqu’à soulever sa cloche guetteur, fusil-mitrailleur d’un mètre.

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