Le patrimoine par commune : Conségudes

Le territoire de Conségudes (1 247 ha) est situé entre les rives de l’Estéron au nord et les derniers contreforts du Cheiron au sud et à l’ouest. Depuis le mont Saint-Paul (798 m), surplombant le village et l’Estéron, il s’élève en pente douce vers le sud dans un environnement boisé traversé par les vallons de la Bouisse et de la Péguière. L’origine du nom semble venir de racines pré-indo européennes, kon ou kam et sek signifiant hauteur et fort ou puissant. Les limites des communes de La-Roque-en-Provence, Conségudes et les Ferres, ne tiennent pas compte du relief et semblent indiquer une ancienne origine commune à ces trois territoires. Un premier habitat fortifié du nom de Conségudes est mentionné durant la première moitié du XIIIe siècle. Il se situait probablement sur le sommet dit Mont Saint-Paul où il en reste quelques traces. Une église citée en 1351 accompagne le village, cependant en 1388 seul le village est mentionné avant son abandon et le rattachement de son territoire à celui des Ferres. Il fait partie des terres des Laugier et des Drago. De ces derniers viendrait peut-être l’origine des titulatures des deux principaux sanctuaires du village qui se réfèrent à des saints tueurs de dragons, saint Georges et sainte Marguerite. Un nouveau village est créé sur le site actuel, probablement vers le XVIIe siècle. Il présente encore aujourd’hui un plan régulièrement quadrillé. À la même époque est fondée une nouvelle église dédiée à saint Georges, mentionnée en 1715. Cependant, durant tout le XVIIIe siècle, cette église n’est qu’une succursale de l’église paroissiale des Ferres. Vers 1760 le village s’est rapidement développé avec 45 chefs de famille et près de 200 habitants. L’évolution se poursuit jusqu’au premier tiers du XIXe siècle avec une population comptant 300 habitants pour ensuite décliner petit à petit surtout après la Première Guerre mondiale.