Le patrimoine par commune : Bouyon

La commune, d’une superficie de 1 229 ha, occupe un territoire montagneux sur les contreforts du massif du Cheiron, entre la vallée de l’Estéron, au nord, le vallon de Bouyon au centre et l’Adrech de Berdine au sud. Le village à 637 m d’altitude et à une trentaine de kilomètres du littoral jouit d’une douce sérénité. Son nom est sans doute dérivé de la racine pré-celtique bud ou but signifiant promontoire. Bouyon est cité en 1155, mais ce n’est qu’au début du XIIIe siècle qu’est mentionné un habitat fortifié à son emplacement actuel, avec un château autour duquel se rassemble le village. Les archives font état d’une nouvelle église paroissiale en 1312. Terre du comté de Provence, Bouyon est attribué par la reine Jeanne à Rainier III Grimaldi, en 1364. En 1388, la seigneurie passe, avec le comté de Nice, sous la suzeraineté de la Maison de Savoie et est partagée entre plusieurs familles. En 1760, lors du traité de rectification des frontières, la commune est rattachée au royaume de France. La petite communauté, qui regroupe entre 350 et 400 habitants au XVIIIe siècle, subsiste grâce à l’élevage, une agriculture vivrière et de modestes revenus tirés des quelques vignes et oliviers. En 1793, les combats entre Piémontais et troupes françaises lors de la bataille de Gilette viennent troubler le paisible rythme de vie du village. À la fin du XIXe siècle, Bouyon est touché par le tremblement de terre de 1887 qui détruit son église et de nombreuses maisons. Mais, contrairement à beaucoup de villages du moyen et haut pays, Bouyon a su garder une population stable malgré les aléas du XXe siècle (guerre, exode rural) et compte aujourd’hui près de 500 habitants.