Les forts enterrés : Fort de la Madeleine, Rimplas.

Canton : Tourrette-Levens - Canton N°24

Commune : Rimplas

Publié le - Mis à jour le

Adresse : 06420 Rimplas

Itinéraire

Dans l’entre-deux-guerres l’attitude agressive de Mussolini, prétendant récupérer Nice et la Savoie, décide le gouvernement français à développer en urgence «?un programme réduit de défense de Nice?». Le premier volet du programme, validé en 1927, consiste à réactiver le système défensif élaboré à la fin du 19e siècle. Le second se concentre sur la construction des gros ouvrages de Flaut, au pied du Turini, et de Rimplas dans la Tinée, pour stopper toute intrusion Italienne venant du nord. L’éperon pyramidal de la Madeleine, dominant de 600 m le confluent de la Tinée et du Valdeblore apparaît comme une évidence pour les généraux. Un avant-projet est établi par le capitaine Ricci le 28 janvier 1928. Après un premier remaniement au mois de mai, le chantier est lancé en août?! La menace croissante pousse l’Etat-Major à commencer au plus tôt. A cette date, les ingénieurs militaires manquent encore d’expertises concernant les types d’armement, les massifs bétonnés, des cuirassements, et les équipements nécessaires au bon fonctionnement du fort… L’ouvrage de Rimplas constitue le premier jalon de la Ligne Maginot en France. En témoigne son plan polygonal rappelant la lunette d’une fortification bastionnée, son escarpe, digne d’un fort du XIXe siècle, sa plateforme et ses fausses cuirasses d’observations soudées. La modernité est marquée par un téléphérique destiné à ravitailler directement l’ouvrage et évacuer les blessés. A l’issue de la première tranche des travaux en décembre 1928, des modifications s’imposent?: les casemates à canons «?Tinée?» et «?Valdeblore?» sont réalisées en béton armés. L’armement est augmenté, tout comme l’équipage passant initialement de 68 hommes à 273 en 1931 puis 334 lors de la mobilisation au 1er septembre 1939. Le gros œuvre est à peu près terminé à l’automne 1934, période où l’on commence les travaux de la centrale électrique. En 1937, on réalise les peintures de camouflage. Les travaux se poursuivent jusqu’en 1939. L’offensive italienne se concentrant sur les axes du col de Larche et de Menton, ne menace pas la Tinée. Les tentatives d’infiltrations secondaires sur Isola et sur la Haute-Vésubie sont contenues. Le fort participe au combat le 22 juin, pour écraser une incursion italienne par la ligne de crête frontalière. L’ouvrage est évacué avec l’Armistice le 25 juin.

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