Adresse : 06420 Marie

Itinéraire

Au cœur d’un paysage de montagnes boisées, le village de Marie s’accroche à un éperon rocheux, d’où son château surplombe la vallée de la Tinée. Vertigineux et abrupt sur ce versant, il offre un visage plus riant de l’autre côté, présentant au soleil les façades étagées de ses maisons bordées d’agréables jardinets qui nous rappellent l’importance ancestrale des potagers. Le territoire de Marie comprend le village, dominant un fond de vallée proche favorable aux cultures maraîchères, et le hameau d’Ullion, extension alpestre du village aux confins du territoire. Cette composition reflète bien l’activité traditionnelle de Marie, fondée sur l’agropastoralisme et dont la subsistance était assurée grâce à l’exploitation de châtaigneraies, de forêts et d’oliveraies, à l’activité d’élevage, à la culture du blé et de la vigne. Dans une enquête de 1752, Marie apparaît comme un village relativement peuplé, comptant 255 âmes, bien desservi par des chemins praticables et d’entretien aisé, et dont le territoire suffisait à faire vivre les habitants. La première mention de Marie se trouve dans un acte passé par les frères Pierre et Milon Lagit, deux éminents personnages détenteurs de biens acquis après l’expulsion des Sarrasins, qui donnent, entre autres, la moitié des dîmes du village appelé Marie à l’évêque de Nice, pour la construction de l’église Notre-Dame de Clans, en 1066. Cette donation reflète à la fois la féodalisation de la société, où l’insécurité et l’affaiblissement du pouvoir politique ont permis la prolifération de châteaux et de villages fortifiés aux mains de seigneurs puissants, mais aussi le poids de la religion, le souci du salut et du rachat des fautes qui conduit à ce type de donation, d’où le pouvoir des clercs et de l’Église sort renforcé

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