Un peu d’histoire
Né en 1793, redevenu français en 1860, le département des Alpes-Maritimes est la jeune émanation d’un territoire au passé riche et complexe.
Deux cents ans en effet ne sont qu’une très courte période au regard d’une histoire qui commence il y a plus d’un million d’années avant Jésus-Christ et qui s’est toujours placée sous le signe du contraste entre Alpes et Méditerranée, entre Savoie et Provence, entre France et Italie, le destin des Alpes-Maritimes s’est forgé sur cette identité plurielle qui se reflète jusqu’à son paysage...
Les Alpes-Maritimes sont formées d’un ensemble de montagnes jeunes, avec des sommets culminant à plus de 3 000 mètres sur la frontière italienne. A l’ouest, les préalpes grassoises s’élèvent à plus de 1 700 mètres. A l’est, la côte épouse les plis des préalpes niçoises qui plongent sans transition dans la Méditerranée et rythment les magnifiques paysages d’un littoral exceptionnel. Et au milieu coule un fleuve..., en l’occurrence le Var, qui a longtemps constitué la séparation physique et politique de deux provinces appartenant respectivement à la France et aux ducs de Savoie.
Département provençal, les Alpes-Maritimes résultent du mariage tardif de ces deux régions soumises pendant cinq siècles à des institutions différentes, toutefois rapprochées par des solidarités économiques et des affinités culturelles.
Sous le règne de Louis XIV, le Comté de Nice est par deux fois conquis, puis abandonné par la France en 1713.
En 1792, les troupes révolutionnaires françaises prennent Nice ; l’année suivante est créé le département des Alpes-Maritimes.
Restituée au Royaume de Piémont-Sardaigne en 1814, la province de Nice est cédée à la France en 1860, en récompense de l’aide de Napoléon III à l’élaboration de l’unité italienne.
Le 23 juin 1860, l’arrondissement de Grasse est détaché du Var pour former avec la province de Nice le département des Alpes-Maritimes.
Ces années tourmentées ont toutefois vu la naissance de ce qui deviendra l’un des fleurons économiques des Alpes-Maritimes : le tourisme. Quelques étrangers fortunés ont en effet découvert la douceur de son climat hivernal. En 1800, un auteur affirme “ qu’il s’agirait sans doute de l’asile que les dieux choisiraient s’ils étaient réduits à descendre parmi les hommes”. Mais cette dilection pour le littoral entraîne la paupérisation de l’arrière-pays et déjà se dessine le déséquilibre économique et démographique entre bord de mer et montagne dont souffrira le département au XXème siècle.
En 1871, avec la Troisième République, le département est doté d’une Commission départementale sous la responsabilité d’un Préfet nommé par l’état.
En 1947, les communes de Tende et de la Brigue, restées italiennes pour des raisons stratégiques, proclament leur désir de rattachement à la France par un référendum, conformément au Traité de Paris.
1982 : la France met en œuvre sa politique de décentralisation. L’Assemblée départementale est dotée de nouvelles compétences. L’exécutif est transféré au Président du Département, élu par ses pairs.
Résumé historique
Le sol du territoire est riche d’enseignements et de témoignages : il est ainsi possible de retracer toutes les grandes étapes de l’histoire de l’humanité depuis l’arrivée de l’homme en Europe.
Pour ne citer que trois repères majeurs :
La découverte et la maîtrise du feu (400 000 ans avant J.-C.)
Ont laissé des traces à Terra Amata, à Nice, où a été découvert l’un des plus vieux foyers aménagés connus dans le monde.
L’expression artistique
Et plus largement la recherche esthétique, apparaissent avec les Homo-Sapiens (20 000 ans avant J.-C.) ; certaines grottes du département abritent quelques-unes des premières peintures rupestres, ou encore des bijoux dont les femmes et les hommes aimaient se parer.
La sédentarisation (6 000 ans avant J.-C.)
Avec elle commence la socialisation de la vie humaine. Les tribus produisent leur nourriture, fabriquent leurs outils agraires, inventent l’art de la poterie.
Le peuple ligure
Le premier peuple de la région dont l’histoire a conservé le nom et l’archéologie révélé quelques vestiges : les dolmens et les castellaras, enceintes de pierres sèches implantées notamment sur les hauteurs du pays grassois.
Les Phocéens, Les Romains...
A la fin du VIe siècle, les Phocéens installés à Marseille fondent sur la côte de nouvelles colonies : Antipolis et Nikaïa, qui deviendront bien plus tard Antibes et Nice. Menacées par les populations autochtones des Alpes du Sud, les deux cités sont secourues par Rome... qui saisit l’occasion pour prendre pied dans la région.
Mais c’est l’empereur Auguste qui remporte définitivement la victoire sur les peuplades des Alpes (25 à 14 av. J.-C.) et place la région sous tutelle en créant la province des Alpes-Maritimes, dotée d’une capitale : Cemenelum (Cimiez).
Le Moyen Âge
Les " siècles obscurs " du Moyen Âge, placés sous la domination des Ostrogoths puis sous celle des Francs, voient se succéder les invasions barbares et les incursions des Sarrasins. A partir du XIe siècle commence une renaissance économique. Uni au Comté de Provence sous l’autorité des familles de Barcelone puis d’Anjou, le pays se déchire lors de la difficile succession de la reine Jeanne. La région niçoise reconnaît alors la souveraineté du duc de Savoie par la dédition de 1388, tandis que celle de Grasse reste à la Provence et revient à la couronne de France en 1481.
Le XVème siècle marque pour la région niçoise une période d’éveil de la vie artistique, liée à l’épanouissement des confréries et à l’essor du sentiment religieux.
Sous le règne de Louis XIV
Le Comté de Nice est par deux fois conquis, puis abandonné par la France en 1713. En 1792, les troupes révolutionnaires françaises prennent Nice ; l’année suivante est créé le département des Alpes-Maritimes.
En 1800
Restituée au Royaume de Piémont-Sardaigne en 1814, la province de Nice est cédée à la France en 1860, en récompense de l’aide de Napoléon III à l’élaboration de l’unité italienne. Le 23 juin 1860, l’arrondissement de Grasse est détaché du Var pour former avec la province de Nice le département des Alpes-Maritimes.
Ces années tourmentées ont toutefois vu la naissance de ce qui deviendra l’un des fleurons économiques des Alpes-Maritimes : le tourisme. Quelques étrangers fortunés ont en effet découvert la douceur de son climat hivernal. En 1800, un auteur affirme " qu’il s’agirait sans doute de l’asile que les dieux choisiraient s’ils étaient réduits à descendre parmi les hommes ". Mais cette dilection pour le littoral entraîne la paupérisation de l’arrière-pays et déjà se dessine le déséquilibre économique et démographique entre bord de mer et montagne dont souffrira le département au XXe siècle.
En 1871
Avec la Troisième République, le département est doté d’une Commission départementale sous la responsabilité d’un Préfet nommé par l’état.
En 1947
Les communes de Tende et de la Brigue, restées italiennes pour des raisons stratégiques, proclament leur désir de rattachement à la France par un référendum, conformément au Traité de Paris.
En 1982
La France met en oeuvre sa politique de décentralisation. L’Assemblée départementale est dotée de nouvelles compétences. L’exécutif est transféré au Président du Département, élu par ses pairs.
En 1997
Représentation parfaite de l’identité des Alpes-Maritimes, le logo du Département reprend le dessin de la médaille créée pour le Département en 1997. Il constitue l’aboutissement du travail réalisé depuis deux ans sur la nouvelle charte d’identité graphique, déjà mise en application en ce qui concerne la typographie, le vocabulaire visuel et le tracé régulateur des différents supports et documents.